It's a wonderful world, c'est quoi ?
Dans It’s a Wonderful World, c’est à vous d’améliorer votre Empire et de le rendre meilleur ! Les joueurs vont drafter 8 cartes sur 4 tours de jeu. Les cartes représentent des projets qu’ils vont pouvoir construire pour bénéficier de leurs effets (production ou points de victoire) ou les défausser pour bénéficier de la ressource que la carte propose. Si vous vous y prenez bien, certains bâtiments peuvent produire des ressources lors du tour de leur construction. À vous d’optimiser au mieux les cartes que vous draftez et de construire et développer votre Empire mieux que les autres joueurs.
Matériel et mise en place de It's a wonderful world
Assemblez le plateau de jeu et mettez-le au centre de la table. Chaque joueur s’empare d’une carte Empire prise au hasard. Les joueurs décident s’ils veulent jouer avec la face A ou avec la face B. Avec la face A, chaque joueur commence avec un type de ressources correspondant à sa faction, ainsi qu’un bonus de points de victoire vous dictant le style de jeu à suivre pendant cette partie. La face B fait partir tout le monde sur un pied d’égalité et vous donne un peu de moins de ressources. Il est conseillé de débuter avec la face A, mais je vous recommande plutôt de partir directement avec la face B. Les joueurs doivent tous jouer avec la même face.
Placez chaque ressource dans son emplacement (gris, noir, vert, jaune, bleu) ainsi que les pions « Financier » et « Général ».
Mélangez les cartes et distribuez-en 8 à chaque joueur.
Vous voilà prêts à commencer une partie !
Règles de It's a wonderful world et déroulement d'une partie
Le but du jeu est d’être le joueur avec le plus de points de victoire à la fin de la partie. Les points de victoire s’obtiennent en construisant des bâtiments qui donnent directement des points de victoire, des multiplicateurs, ou en obtenant des jetons « Financier » et « Général ».
Une partie se joue en 4 tours de jeu qui se décomposent en 3 phases.
Chaque carte dispose de plusieurs informations :
En haut à gauche, le coût de construction de la carte qui devra être complété sur une ou plusieurs manches.
En bas à gauche, les points de victoire que rapporte la carte. Il peut s’agir d’un gain fixe ou d’un multiplicateur, mais certaines cartes n’en rapportent pas.
En bas au milieu, il s’agit des ressources que la carte produira une fois qu’elle sera construite.
En bas à droite, le type de la carte qui est important, car il peut figurer dans les multiplicateurs.
En bas à droite, au-dessus du type de la carte, figure la ressource que vous fournit cette carte si vous la recyclez.
Phase de draft
Chaque joueur choisit une carte de sa main et la pose face cachée devant lui. Une fois que tous les joueurs ont posé leur carte, ils la révèlent et passent les 7 cartes restantes à leur voisin de gauche. Les joueurs continuent de choisir une carte et de faire tourner le reste jusqu’à ce qu’il leur soit donné une dernière carte, qu’ils posent devant eux afin d’avoir 8 cartes.
Pour les phases suivantes de draft, les cartes sont passées vers la droite, puis à nouveau vers la gauche, et une dernière fois vers la droite.
Phase de planification
Les joueurs vont ensuite devoir décider ce qu’ils font de leurs 8 cartes. Pour chaque carte, ils n’ont que 2 possibilités : soit ils commencent le projet de construction de la carte et ils la posent devant eux, à côté de leur fiche Empire, soit ils la recyclent (en la défaussant) et piochent la ressource indiquée en bas à droite de la carte. Cette ressource doit être posée immédiatement soit sur un coût de production de la couleur correspondante de l’un de vos projets en construction, soit sur la carte de votre empire.
Une fois que tous les joueurs ont décidé quoi faire de leurs 8 cartes, on passe à la phase de production.
À n’importe quel moment, si tous les cubes d’une carte ont été remplis, cette carte est construite et vous pouvez la poser au-dessus de votre carte Empire. Cette carte commence à produire des ressources lors de la phase de production de ce tour de jeu.
À n’importe quel moment, si 5 cubes sont sur votre carte Empire, vous transformez ces 5 cubes en 1 cube rouge. Ce cube peut être utilisé comme un joker, à la place de n’importe quel autre cube de ressource, ou remplir un espace rouge de coût de construction (comme sur la carte ci-dessus, la cité d’Agartha, en bas à gauche).
Phase de production
De base, votre Empire vous fournit déjà des ressources. Si vous jouez avec la face B, votre Empire va produire 2 cubes gris, 1 cube noir et 1 cube vert. Au fur et à mesure de la partie, les constructions que vous érigez vont vous rapporter plus de ressources.
On procède de gauche à droite sur le plateau, on commence donc par regarder la quantité de cubes gris (matériaux) produits, que chaque joueur annonce à voix haute. Le joueur qui produit le plus de matériaux gris s’empare d’un jeton Financier (bleu). En cas d’égalité, personne n’en prend. Les joueurs prennent ensuite autant de cubes gris qu’ils en produisent. Ils doivent les placer immédiatement, soit sur des projets en cours de construction, soit sur leur empire.
On continue ensuite avec la couleur noire. Les joueurs comparent leur production et celui qui possède la plus élevée s’empare cette fois-ci d’un jeton Général (rouge).
On continue ainsi avec les 3 autres couleurs, celui produisant la plus grande quantité s’emparant à chaque fois d’un jeton, celui qui est représenté au-dessus du stockage des cubes de cette couleur.
Il est tout à fait possible que votre production ait augmenté pendant la phase de production et que vous en bénéficiiez directement, car la production de cette couleur n’a pas encore été annoncée. Par exemple, si vous terminez un projet qui produit des cubes noirs pendant la phase de production de cubes gris, votre production de cubes noirs a augmenté. Lors de la phase de production de cubes noirs, vous annoncerez donc plus que ce que vous auriez normalement annoncé. Ce n’est en revanche pas rétroactif : si la phase de production de la couleur est déjà passée, vous ne récupérez pas cette nouvelle production. Cette mécanique fait partie intégrante du jeu et vous devrez apprendre à la maîtriser afin d’optimiser au mieux votre production.
Une fois la phase de production terminée, on entame une nouvelle manche en recommençant par une phase de draft jusqu’à avoir joué 4 manches. À l’issue de ces 4 manches, on calcule les points et le joueur ayant le plus gros score remporte la partie.
Calcul des points de victoire
Pour calculer les points de victoire, vous pouvez vous aider de la fiche ou tout calculer de tête. Additionnez les points fixes marqués par vos bâtiments, puis occupez-vous de vos multiplicateurs. Enfin, totalisez les points de vos jetons (1 point par jeton) sans oublier de prendre en compte des multiplicateurs si vous en avez.
Mode solo
Le mode solo se joue légèrement différemment pour la phase de draft, mais les autres phases se déroulent de la même manière. Formez 8 piles de 5 cartes devant vous.
Prenez les 5 cartes de la première pile et entamez une phase de planification comme dans une partie normale. La seule différence est vous pouvez à tout moment décider de défausser 2 cartes de votre main pour en prendre 5 de la pioche. Parmi ces 5 cartes, vous ne pouvez en garder qu’une seule.
Prenez ensuite la deuxième pile de 5 cartes et procédez de la même façon. Une fois cette autre phase de planification terminée, entamez une phase de production. Pour chaque couleur de cube, si votre production est de 5 ou plus, vous pouvez prendre un jeton Financier ou Général (selon la couleur concernée).
Continuez en procédant ainsi, prenez 2 piles de 5 cartes puis procédez à une phase de production. Une fois les 8 piles de cartes jouées, vous devriez avoir joué 4 phases de production et la partie prend fin. Essayez d’obtenir le plus gros score possible !
Scénarios Solo
À la fin du livret de règles, vous trouverez des scénarios en solo. Ces scénarios vont vous donner une liste de cartes que vous posez dès le début dans votre zone de construction. Je conseille grandement de faire au moins une fois chaque scénario afin de découvrir différents combos pour marquer des points efficacement.
It's a wonderful world - Extension
It’s a wonderful world: guerre ou paix : ajoute un scénario au jeu en 5 parties qui peut se jouer en groupe ou seul.
It’s a wonderful world: corruption & ascension : ajoute de nouvelles cartes, quelques nouvelles mécaniques ainsi que la possibilité de jouer jusqu’à 6 joueurs ! Personnellement je ne suis pas fan du tout de cette extension. Je trouve qu’elle amène trop de cartes spécialisées et rallonge le temps de mise en place. On pioche moins de cartes standard, on a plus de mal à suivre une seule stratégie, et à moins de récupérer par chance une très bonne carte de l’extension qui correspond à notre stratégie, on va marquer beaucoup de points. C’est peut-être dû au fait que je joue surtout à 1 ou 2 joueurs, où moins de cartes sortent. Cette extension a été plutôt bien reçue par le public.
Améliorer sa stratégie dans It's a wonderful world
La première manche sert surtout à lancer la production
Votre première manche devrait principalement vous servir à augmenter votre production de ressources. N’essayez pas de tisser des plans sur la comète dès le début de la partie : si vous lancez trop de projets de construction dès le départ, vous allez prendre du retard et pas forcément avoir de quoi les construire ensuite. Il faut tout de même commencer à réfléchir à votre stratégie dès le départ.
Spécialisez-vous le plus possible
Surtout en ce qui concerne le gain de points de victoire. Vous marquerez bien plus de points grâce à de gros multiplicateurs (des groupes de multiplicateurs identiques) qu’en essayant d’en cumuler plein de différents.
La troisième manche sert à marquer des points
Attention à ne pas trop tomber dans la folie de la production. Lors de la troisième manche, vous devez commencer à marquer des points. Les constructions qui fournissent des ressources ne devraient plus être construites lors de la quatrième manche sauf s’il vous manque un compte précis de ressources ou que ces bâtiments font partie de votre stratégie pour marquer des points de victoire.
Ne négligez pas les pions
C’est un excellent moyen de faire un gros carton. Sur une stratégie basée sur les pions, il n’est pas rare de marquer 75 % de ses points rien qu’avec eux. Il est difficile de planifier une stratégie avec les pions, car il faut beaucoup produire au début pour prendre l’avantage sur certaines couleurs.
En solo, défaussez le moins possible
Évitez de défausser 2 cartes pour en piocher 1 autre en début de partie si vous le pouvez, car si vous prenez du retard dès le début, votre score en pâtira par la suite. En revanche, vous pouvez en abuser vers la fin de la partie afin de trouver des cartes spécifiques qui feront exploser votre score.
Mon avis sur It's a wonderful world
- It's a wonderful world est un jeu plutôt fluide et rapide à jouer pour sa complexité.
- Les stratégies sont nombreuses et vous serez obligés de varier vos tactiques en fonction de votre main de départ.
- Les scénarios Solo sont une excellente idée pour faire découvrir des stratégies qui fonctionnent.
- Le jeu est beaucoup plus abstrait que la boîte de jeu ne le laisse paraître.
- Malgré son mode draft, It's a wonderful world n'offre que très peu d'interactions entre les joueurs.
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J’étais parti sur une très mauvaise impression de It’s a wonderful world. Le jeu avait bénéficié d’une grande visibilité médiatique et on attendait tous un gros hit. Et puis les premiers retours sont arrivés d’Essen et on a pu voir beaucoup de déception des premiers joueurs, même chose lors de la sortie du jeu. Autant vous dire que quand j’ai vu qu’il était dans une box que j’ai reçue, je n’en attendais pas grand-chose.
Et bien en fait j’adore It’s a wonderful world ! Je pense que la déception des joueurs vient surtout du fait que c’est un jeu très mécanique, très abstrait, ce qui ne cible pas le grand public. Surtout que la boîte de jeu et ses illustrations sont très trompeuses, on s’attend à être plongé dans une sorte de dystopie, alors que finalement même si les illustrations sont jolies, il n’y a pas vraiment d’immersion dans ce monde et le thème reste vraiment en surface.
Mais c’est le genre de choses qui ne m’arrête pas, j’ai vraiment aimé mes premières parties à plusieurs, et j’ai adoré les parties en solo qui ont suivi. On peut vraiment enchaîner les parties et tenter d’améliorer son score. Son point fort est qu’il va falloir vous adapter en fonction des premières cartes que vous piochez, principe qui me rappelle énormément Mage Knight. Évidemment c’est le seul point commun entre les 2 jeux ! Il y a malheureusement quelques parties qui resteront douloureuses, car lorsque vous avez un mauvais départ et que vous piochez des cartes qui ne vont vraiment pas ensemble, vous n’y pouvez pas grand-chose et votre score sera irrémédiablement plus bas que pour une partie où tout s’enchaîne bien.
Je crois qu’il aurait été possible de faire un mode solo avec un mode draft un peu plus interactif, par exemple piocher 16 cartes, en prendre une, en défausser une au hasard, en prendre une autre, etc. Ce mode de jeu aurait rallongé un peu les parties, mais permettrait d’atténuer le hasard.
Au final, j’apprécie vraiment ce petit jeu qui ne décolle pas de ma table ces derniers temps et je n’ai pas fini d’expérimenter les différentes stratégies et scénarios !